Futur projet de loi de réforme de la Fonction Publique

Vers une rémunération au mérite ?

C’est en tout cas ce que souhaiterait le gouvernement dans le cadre de la prochaine réforme de la Fonction Publique, bien que cette « rémunération au mérite » n’entraînerait pas de modification de la rémunération de base mais prendrait la forme d’une prime ponctuelle et facultative, ponctionnée sur une enveloppe inscrite dans le projet de loi de finances dont nous ignorons le montant et les conditions d’attribution.

Si, dans les faits, la notion de prime au mérite existe déjà (CIA, RIFSEEP…), il faut rappeler que l’ensemble des primes et indemnités représente déjà près d’un quart de la rémunération des fonctionnaires.

Un progrès en faveur du pouvoir d’achat et de la reconnaissance ?

Aujourd’hui plus que jamais, le pouvoir d’achat et la reconnaissance sont des sujets de préoccupation majeurs au sein de la Fonction Publique, réclamés par les agents et revendiqués par la CFDT.

Une prime au mérite de plus ne sera rien d’autre qu’une prime, c’est-à-dire attribuée au cas par cas selon des critères vagues, la notion de mérite étant difficile à mesurer, et l’attribution de cette prime à un agent sur une année ne présageant pas de sa réitération l’année suivante.

Qu’en pense la CFDT ?

La CFDT s’inquiète profondément de ce projet de loi de réforme nébuleux et s’oppose fermement à cette « rémunération au mérite », source de tensions possibles au sein des services et entre les agents et leur hiérarchie.

Mylène JACQUOT, secrétaire générale de la CFDT Fonctions Publiques, a répondu aux questions de Acteurs Publics sur ce sujet. Voir l’article ici.